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Michel Frindel
17 février 2018

UN ACCIDENT VASCULAIRE CEREBRAL

 

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VÉCU

Un accident vasculaire cérébral (AVC)

 

AVANT

 C’était en septembre dernier. J’avais sans doute perdu conscience. De cette époque je ne me souviens plus très bien. Après mon retour de l’hôpital, Michèle, mon sauveur, a dû tout me raconter. Je n’avais aucun souvenir de cette longue descente dans un autre monde. Il est primordial dans ces moments de ne pas être seul. Celui qui est à vos côtés, va devoir penser pour vous, prendre toutes les décisions, pour éviter le pire. C’est souvent une question d’heure et de minutes. Sans cette promptitude, vous risquez de venir un « légume ». Il faut faire vite, très vite.

Je lui avais déjà donné quelques signes qui ne trompent pas.

 Je vivais une vie ponctuée d’évenements sans grande conséquences, mais dont elle n’avait pas sous-estimé l’importance. Ces péripéties auraient pu mal se terminer, se passant parfois sur la voie publique. Des chutes à vélo d’abord , puis en rentrant à mon domicile devant le garage. Michèle avait du faire appel à des voisins pour me relever. Dans sa conscience, savait-elle déjà que ces comportements n’étaient plus dus à l’alcool ? Je le pense aujourd’hui. Elle avait anticipé me faisant passer dans les jours précédant mon hospitalisation, un IRM en apportant un liquide de contraste permettant de faire apparaître de détails révélateurs.

Mais il n’a pas été utilisé. Le diagnostic qui suivit, était bien en dessous de la réalité de mon état. Il a suffi de quelques jours pour que les véritables symptômes fassent leur apparition. J’ai souffert alors de maux de tête de plus en plus violents. Je n’ai plus aucun souvenir précis de la suite. Seulement quelques éclairs de moments forts,. Une partie de mon transport dans l’ambulance des pompiers de Bordeaux. Une crise de démence attaché sur une table aux urgences. Puis peu à peu, après cinq jours aux soins intensifs et l’entrée au service de neurologie, au septième étage.

 Du séjour, quelques flashs, quelques images, certaines surprenantes, toutes isolées dans un monde intemporel. Pêle-mêle, l’ascenseur qui me permettait de m’évader de ma chambre, d’aller boire un café, d’aller mendier une cigarette en proposant quelques pièces à des fumeurs qui les refusaient systématiquement. Il fallait faire ensuite quelques pas dans l’unique coin de verdure, devant l’entrée du CHU.

Peu de souvenirs en revanche dans ma chambre. La seule visite dont je me souvienne est celle de ma sœur et de mon beau-frère. Michèle est venue sans relâche tous les jours et pourtant je ne lui jamais avoué que j’en avais aucune conscience en sortant.

 

 APRÈS

Au bout de vingt jours, l’heure du retour au domicile avait sonné. C’est à partir de ce moment que j’allais vivre entre les méandres d’une convalescence pouvant se prolonger pendant près d’un an. Sans plus tarder, je dois prononcer un mot capital : le COGNITIF.

 Le terme cognitif renvoie à l'ensemble des processus psychiques liés à l'esprit.

Il englobe une multitude de fonctions orchestrées par le cerveau :

le langage, la mémoire, le raisonnement, la coordination des mouvements (praxies), les reconnaissances (gnosies), la perception et l'apprentissage ainsi que les fonctions exécutives regroupant le raisonnement, la planification, le jugement et l'organisation.

(Source : http://sante-medecine.journaldesfemmes.com/faq/8302-cognitif-definition)

Mes processus cognitifs ne sortaient pas indemnes de cette épreuve. Il fallait que j’apprenne tout seul à les rééduquer. Pas facile, pas facile du tout. Quand votre cerveau ne veut et ne peut rien savoir...par déduction vous avez quelques difficultés à savoir ! C’est bien là le problème qui m’attendait.

 Heureusement, dans les premières semaines, il me revenait des histoires anciennes. Car le « vieux savoir » n’avait pas disparu. Il vous permet alors de ramener cette science très souvent, si vos sens n’ont pas été altérés.

Mais pourquoi votre souvenir des moments qui passent au fil des journées sont moins présents ensuite dans votre cerveau ?

C’est bien là que se situent les nœuds à démêler.

C’est un voyage dans l’espace temps, et la quatrième dimension !

Alors, la solution est bien ailleurs.

Avec quelques mois de recul, vous apprendrez qu’il vaut mieux se laisser guider par ceux détiennent les solutions. Ils ont eux le savoir, la connaissance, et enfin l’expérience.

C’est cette méthode qu’ils m’ont apprise, que j’ai fait mienne.

 Une hygiène de vie, une discipline appliquée à tous moments, complétées par de bons réflexes du quotidien dans la gestion des vos journées vous aideront dans votre reconstruction. Avec de bons repères, vous vérifierez ensuite que tout ce qui est acquis restera en vous. C’est ainsi que vous progresserez. Et surtout ne vous retournez pas pour voir le chemin parcouru. Il faut, au contraire, regarder toujours devant soi, pour avancer.

 AUJOURD’HUI

 Aujourd’hui, quatre mois se sont écoulés. Sans me retourner, puis-je jeter, le temps de cette réflexion, un regard sur le chemin parcouru. L’écrire ne va pas me coûter tant que je ne cherche pas à comprendre. Oui ça va beaucoup mieux.

Parmi mes impressions, celle d’avoir eu la chance de vivre une renaissance. L’écriture y a largement contribué. Il y avait très longtemps que je n’avais pas manifesté une telle envie de créer, comme si je voulais me prouver que j’en étais capable. Et au fur et à mesure que ces écrits prenaient forme, d’autres allaient naître dans mon esprit. Une fois de plus la solution était trouvée pour avancer dans la guérison. Il fallait regarder devant. Aligner des lignes, des mots pour jeter sur un papier des récits, des idées, et des témoignages. Voilà la médecine indispensable pour faire renaître sa conscience de la réalité.

 J’ai même investi dans une revue pour m’y aider. Acquérir une méthode que d’autres ont su écrire. Écrire pour partager et faire profiter ceux qui vont marcher sur une voie identique.

 DEMAIN

 Demain ça ira. C’est après-demain qui pose question. Les interrogations se suivent , mais on ne trouve pas les réponses. Et toujours une appréhension comme pour un saut dans l’inconnu. Mais pas réellement d’inquiétude.

Mais l’important est de pouvoir se répéter à soit même : « N’oublies pas tu as fait un AVC !

 APRES DEMAIN

 Je reviendrai, je relierai pour conclure !

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Michel Frindel
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